jeudi 7 avril 2016

New zealand sketchbook pieces - Parties de mon carnet de voyage de la Nouvelle Zélande


 


 















 
 

Travelling is just amazing - Moment out of the time where everything take another meaning - No more cosy home and people to cheer you up - Stand by yourself - My sketchbook as a witness of the beauty that my eyes wanted to catch to share it

Hope travelling by my side with these little sketches is possible.

C'est marrant comme je me sens surement plus encline à dire mes sentiments en anglais, parce qu'après tout ce n'est pas ma langue maternelle et les mots n'ont donc pas le même impact. Ils sont pourtant bien réels et ressentis. Il y a juste cette espèce de timidité qui n'a plus de raison d'être. Je vais pourtant essayer, en français de décrire ce qu'a pour moi été ce voyage de neuf mois en Nouvelle Zélande.
Après trois ans à ne pas pouvoir respirer à mon rythme, j'ai voulu me donner cette chance. J'ai aussi l'énorme chance d'avoir des parents qui m'ont soutenu financièrement au départ. Grosse chance et en même temps dur pour moi de partir le coeur léger. Je partais en me mettant la pression d'arriver à me débrouiller financièrement car après tout, si je n'avais pas pu respirer à mon rythme tout ce temps, je n'avais pas non plus été confrontée au monde réel, celui du travail et de l'argent. J'étais dans une bulle à la fois confortable et insupportable. Je voulais savoir ce que c'était dehors. Dans ce monde si terrifiant, celui des adultes. Alors j'y suis rentrée doucement, un voyage avec pour but d'apprendre l'anglais, cette langue qui ne m'attirait pas et puis lâcher mon écran. Voir si j'avais toujours envie de dessiner après tout ça. Voir si j'étais toujours la même personne que celle rongée par le stress de devoir correspondre à ce qu'on attendais d'elle. Voir si j'étais capable de me tenir droite toute seule. Je suis partie avec une amie, parce qu'au fond de moi, je ne me le sentais pas de partir seule. Pleine d'idéaux mais pas assez de cran pour les réaliser dès le départ. Je voulais apprendre l'anglais et je suis partie avec une française, déjà, ce n'était pas logique. Mais bon, ça me rassurait d'être avec elle, d'affronter toutes ces nouveautés avec quelqu'un. Par la suite ça ne s'est pas bien passé car nous étions surement trop différentes et je n'ai pas su régler le problème de manière honnête. J'avais peur de la blesser car je bouillonnais et finalement elle ne m'a pas laisser le choix. Je l'ai blessé. Et je n'en suis pas fière. J'ai commencé à prendre de l'indépendance en travaillant. Enfin j'apprenais l'anglais, enfin je commençais à rencontrer des gens avec qui je rentrais en résonance. C'est marrant comme parfois, on n'a pas besoin de parler pour sentir que la personne qu'on a en face nous veut du bien. Je suis partie en stop, toute seule, pour découvrir que je m'étais senti bien plus seule en étant accompagnée de personnes avec qui je devais composer au quotidien et qui ne me correspondaient pas forcément. Enfin j'avais de la place pour respirer de nouveau. Me rendre compte que je m'étais bien cassé la gueule, regarder en arrière et se dire : ça sera tout le temps comme ça, un coup tu te perds, un coup tu te retrouve. Des ailes me poussent dans le dos. Je fais des rencontres fantastiques. Je fais des randonnées et vois des paysages extraordinaires. Un ami l'a très bien décrit : "Quand tu vois ça, tu a envie de te dire que c'est juste pour toi". Oui je l'ai fais juste pour moi. POUR MOI ET PERSONNE D'AUTRE. Je me rend compte que la route c'est bien, mais j'ai aussi besoin d'un sweet home. Je me pose, j'ai besoin de chaleur humaine. Je me laisse l'occasion d'essayer sur mon parcours, relations charnelles d'un soir, après tout pourquoi pas. La dernière m'est fatale, il se trouve que le garçon que j'ai en face de moi fait fondre, comme par magie toute mes défenses pourtant jusque là efficaces. Quelques jours pour me rendre compte que ce sentiment d'abandon et de confiance est en fait de l'amour. Ça faisait combien de temps que cela ne m'étais pas arrivé. Cinq ou six ans. Jusque là, je n'avais donné à personne la clé. Trop peur. Mais lui, il m'a ouvert les bras et j'ai su que je pouvais tout lui confier, le bon, le mauvais.
Alors voilà, la NZ c'est un chouette pays mais pour ce qui est de mon ressenti, ce n'est pas l'essentiel de mon voyage que d'avoir vu des paysages grandioses. C'était un temps pour moi, pour me découvrir en tant que jeune adulte face à un monde pas si clément. C'était me rendre compte que je peux vivre de pas grand chose matériellement parlant mais que ce qui me pousse tous les jours à me lever c'est la chaleur humaine et l'enrichissement personnel que je peux tirer de ma journée. J'ai également pu me rendre compte que mon projet Cyprine faisait décidément trop partie de ma vie et que j'en parlais, même dans mon anglais pire que pourri. J'ai pu constater que malgré ma dégaine cheveux qui repoussent, leggings et poils partout ben je plaisais. Waouh alors c'est pas un problème de dégaine mais bien d'attitude. Parce que là bas, j'en avais pas grand chose à cirer de plaire. J'étais clairement pas là pour ça. C'est pourtant là que j'ai rencontré celui qui m'a suivi jusque dans mes montagnes françaises haha !

Allez cette fois ci on peut dire que je me suis livrée, ça me fait du bien de partager tout cela. Je vous fais la bise bande de moules.


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